L’électrolyse : un danger permanent que les plaisanciers doivent maitriser s’ils le peuvent…. Par Pierre Graux
Petit rappel de physico-chimie :
Le bateau est entouré d’eau salée donc très conductrice et susceptible de générer des courants entre divers métaux conducteurs ;
Une source de courant inappropriée en contact avec l’eau (masse) qui élimine les courants résiduels aura un effet plus important , fonction de la puissance du générateur
Ainsi l’environnement surtout dans un port est susceptible de favoriser l’électrolyse des métaux au contact de l’eau qu’il s’agisse de l’anode, de l’hélice, de passe-coques ou de circuits de refroidissement du moteur
Pour des raisons évidentes de sécurité les bateaux en aluminium disposent d’électrodes sacrificielles également sur leur coque. à changer régulièrement.
Il y a donc courant électrique entre les deux métaux et le zinc qui constitue nos anodes est dit « mou »
Face à du courant électrique interne ou extérieur au bateau, l’anode en zinc disparaitra avant l’hélice en cuivre
Des faits récents très inquiétants
A l’occasion de leur sortie de l’eau pour hivernage ou, plus récemment pour application d’antifouling, Il a été constaté sur de nombreux bateaux du bassin Napoléon, la disparition partielle ou totale des anodes sacrificielles.
Selon les shipchandlers, ce phénomène est nouveau et d’une ampleur inégalée… Certains plaisanciers qui lèvent leur bateau tous les 6 mois ont également constaté un usure prématurée des anodes
L’hypothèse la plus probable face à cette épidémie de disparition d’anodes est la mise à l’eau de masses (jusqu’à 4 simultanément) par la Socarénam pour réalisation de soudures sur les bateaux en construction.
Certains plaisanciers ont relevé une différence de potentiel de 3.5 à 4 Volts entre le neutre des pontons et l’eau pendant cette activité industrielle.
Le lien de cause à effet entre celle-ci et la disparition des anodes est donc très probable.
A notre demande (CLupp octobre 22) la CAB a adressé récemment un courrier à la Socarenam lui demandant de trouver une solution plus terrienne pour ces masses
Boulogne et Dunkerque ont en commun de prendre en compte la largeur. D’une façon générale,exception faite des vieux gréments et des bateaux destinés à la compétition, plus un bateau est long, plus il est large. Pour connaitre le tarif d’un emplacement à Boulogne, il faut multiplier le tarif par la largeur (l) et ajouter la taxe foncière (50€ environ). Exemple : A Boulogne Bassin Napoléon (avec écluse), un bateau de 3,7m de large (cat D) coutera 2279,09€ taxe foncière incluse. Le même bateau à Dunkerque grand large (accès direct à la mer) coutera 2184€ et dans les bassins (avec écluse) du Commerce (1300€) ou de la Marine (1329,60€). A calais, le même appontement vous coutera 1815€. Ces chiffres se passent de commentaires…
The loser is Boulogne sur Mer